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De l'art et la manière d'entamer une carrière de peste
--> les filles hello kitty ne sont plus ce qu'elles étaient

Vendredi soir, je couchais avec un de mes lecteurs (j’ai un autre journal ) et je savais déjà que jamais je ne serais amoureuse de lui.

 

L’alchimie impossible.

 

Mais je sentais aussi que pour lui notre histoire était potentiellement sérieuse.

 

Pourquoi coucher avec lui alors ?

parce que je suis idiote

et que c’est l’été

que j’ai envie d’être un peu inconséquente

que mon fils est en vacances (super bonne excuse , putain j’ai honte d’écrire des trucs pareils).

 

Parce qu’après Tristan,

les nuits avec Tristan,

je me suis dit que ce serait chic un amoureux comme Tristan mais version « été » : pas trop sérieux comme lui, beau, grand, sexy, drôle mais moins casanier.

 

C’est normal non ?

après tout il n’y a que deux mois par an Paris plage dans l’année !

 

 

Le problème est que mon lecteur ne ressemble pas du tout à un Tristan  , mais alors carrément pas.

 

Non.

Mon lecteur est mignon comme tout mais pas aussi beau que Tristan

loin d’être aussi grand,

pas vraiment sexy, plutôt une candeur virginale,

pas très drôle mais gentil,

pas casanier mais carrément provincial (1).

 

Bref, pas le genre de type avec qui on s’imagine profiter de sa jeunesse.

 

Donc j’aurais du tout de suite mettre le hola.

 

Mais j’ai faiblit. Par facilité. Oui parce que c’est plus facile de se donner mollement que de se refuser voyez vous. Pour moi. Interpretez ça comme un besoin de séduire, un narcissisme déroutant de bêtise, ou quelque autre tare et vous n’auriez pas tort. Mais doit on vraiment débattre sur ce sujet ?

 

Je sais je suis impardonnable (2) parce qu’en plus je n’ai aucune raison d’être réduite à ce genre d’extrémités ( 3).

 

Bref, je reprends l’histoire dès le début c’est à dire vendredi soir

 

 


(1)   oui hurlez criez lecteur devant mon parisianisme affligeant et pseudo bobo. Pourtant vous avez déjà tort de vous énervez parce que ce que j’entends par provincial c’est plutôt le fait qu’il semble totalement dépassé par la ville mais vous comprendrez peut être un peu plus tard, par opposition

(2)   et encore vous ne savez pas tout, j’entretiens aussi une relation très équivoque avec une de mes lectrices et entre temps je suis tombée amoureuse d’un autre. Mais c’est une longue histoire (ah ah).

(3)     me servir de mon journal pour embobiner les hommes, coucher pour gagner un lecteur etc…j’ai peut être l’air cinglée mais il y a des limites tout de même)

 

 

 

 
Vendredi 13 version 18 juillet. 

 

Donc vendredi je devais revoir mon lecteur et il était entendu que nous passerions la nuit ensemble (1).  Je savais que je me plantais en faisant un truc pareil, mais parfois c’est plus fort que moi, je m’obstine dans ma connerie.

 

Résultat nous avons couché ensemble (obstinée vous dis je) 

Et en plus d’être un acte idiot,  c’était acte nul (2)

Et déjà je me sentais coupable. D’autant que le jeune homme était foncièrement adorable (je doute qu’il le reste après cette histoire). (3)

 

Mais comme je suis une pro de la politique de l’autruche (4), j’ai fait semblant de ne pas trop m’interroger sur l’avenir immédiat de cette histoire. Et  le lendemain, j’ai commencé à censurer mes écrits.

 


(1)   vous savez comment c’est. Non ? On se voit une première fois et puis une seconde et alors là….

 

(2)   aussi nul que d’écrire ça ici mais après tout il ne connaît pas ce blog là et je lui en veux quelque part de ne pas m’avoir résisté

 

(3)   mais merde je ne lui ai rien promis non plus ! alors pourquoi je me sens coupable comme ça ?

 

(4)   dire que qu’il y a quelques jours j’écrivais un texte incendiaire sur un type qui pratiquait la même politique que moi

 

 

Samedi 18 juillet, ou la nouvelle version de la fièvre du samedi soir.

 

 

En quittant mon lecteur, je lui ai annoncé que la semaine suivante je ne serais pas très disponible. Ce qui était parfaitement vrai.

 

Samedi soir, je devais prendre un verre avec Malia

Le dimanche soir c’est le salon de Gio et Balthazar,

Lundi était encore vaguement ouvert mais je comptais voir Olga

Mardi, je dîne avec Aubépine

Mercredi avec Lothard

Jeudi avec Mathieu

 

(je suis une super star ! en vérité je suis les conseils d’une lectrice qui m’a fortement encouragé à profiter de la vie et je profite de ma solitude passagère)

 

J’aurais pu me libérer pour lui, c’est vrai, mais c’est le genre de choses qu’ont fait quand on est amoureuse.

 

Je pensais à ça justement le samedi après midi, en tentant vaguement d’écrire un texte elliptique pour mon journal.

Et puis le téléphone a sonné.

Et surprise, c’était Abel, l’ami d’une amie (Nina), qui m’invitait à un pique nique sur le canal saint martin.

 

Nous étions convenus de nous voir avec Malia.

Mais Abel a ajouté que je pouvais venir accompagné.

Donc j’ai accepté.

D’autant que Nina devait aussi être là.

Et que je pensais que c’était elle qui avait eu l’idée de m’inviter.

 

Dans la foulée, j’ai obtenu, sans arrière pensée, que nous nous retrouvions lui et moi pour l’apéro (tout en me demandant si il inviterait Nina a se joindre à nous. Pure curiosité).

 

19h30 chez Prune (j’avoue que ce n’est pas très malin de se donner rendez vous un samedi soir la bas)

 


 

A 19h15 j’étais encore dans mon Monoprix en train d’hésiter sur la couleur de l’alcool qui irait le mieux à la soirée et mon portable vibrait follement dans mon sac.

 

Un message de Lothard

« une envie comme ça : je te trouve follement désirable »

 

Un coup de fil d’Abel pour prévenir qu’il serait en retard (j’en étais sûre c’est pour ça que je prenais mon temps d’ailleurs)

 

A 19h45 j’achetais des fleurs rue de Lancry pour Abel, en me souvenant combien Perceval avait apprécié que je lui offre une rose (en tout bien tout honneur).

 

A 20h je prevenais Abel que j’étais presque arrivée (je flânais encore un peu devant les devantures). Il arrivait aussi (prétendait il)

 

A 20h15 j’arrivais chez Prune (quel suspens intenable !)

 

A 20h16, deux jeunes hommes assis non loin de moi me faisaient de l’œil  (et je tentais vainement de les ignorer, mais difficile quand on attend comme une cloche avec un bouquet de fleur)

 

A 20h17 je rappelais Abel pour lui demander si il avait toujours l’intention de venir.

Il arrivait encore (prétendait il)

 

A 20h18 j’engageais la conversation avec mon voisin de table, un vieillard quasiment, obsessionnel de premier choix (il a mis dix minutes à poser correctement son lainage sur sa chaise), un type vraiment marrant, et qui ne pouvait pas me soupçonner de le draguer tant la différence d’âge et de style de vie paraissait flagrande.

 

A 20h30 Abel arrivait, déjà près à évoquer mille excuses et carrément surpris que je ne râle pas.

« quoiqu’avec toi, je n’étais pas inquiet :  j’étais sûr que tu trouverais quelqu’un pour t’occuper »

(il l’a dit plus poliment mais  grosso modo c’est ce qu’il voulait dire

 

A 20h31 il était ravi de se faire offrir un bouquet (en plus d’être arrivé en retard)

 

A 20h43 Malia demandait où nous étions pour nous rejoindre et le téléphone d’Abel sonnait également

 

A 20h 47 profitant d'une minute d'inattention de la part d'Abel, mon voisin de table me disait que ce jeune homme était sacrément chanceux (merci merci !) et que j’étais un être rare (merci merci ! encore !)

 

A 21h15 Malia nous rejoignait (et c’est incroyable parce que entre 20h30 et 21h15 , les différents coup de fil et le reste, j’ai quand même réussi à obtenir d’Abel un certain nombre d’aveu sur sa vie amoureuse et son rapport avec Nina).

 

Puis c’était au tour de l’organisateur du pique nique et de Nina d’arriver.

Il était temps d’aller s’installer au bord de l’eau

22h

 

Fin de la première partie

(ce qui me rassure c’est que personne n’est obligé de me lire)

 

Ecrit par peste76, le Jeudi 24 Juillet 2003, 12:06 dans la rubrique "Premiers Pas".