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Les hommes sont ils forcément une complication?
--> ou comment il est prouvé qu'il faut réfléchir à deux fois avant de se laisser déshabiller
Mode d'emploi pour petites trahisons

Le pique nique était drôle, amusant, des gens différents qui ne se connaissaient pas tous mais qui ont su se mélanger. Je parle très peu à Abel dans un premier temps, peut être pour lui montrer que je n’ai pas besoin qu’on me tienne par la main, peut être parce que je sens que mon « indépendance relationnelle » l’intrigue. A ce moment là je n’y pensais pas, j’étais là, un peu saoule, heureuse d’être venue (je suis une grande timide sous mes airs et justement cette indépendance, cette facilité que j’ai à rencontrer l’autre, sont un effort permanent que je fais….je manque de confiance en moi on en revient toujours là)

 

La soirée avançant peut être que nous sommes un peu plus proches lui et moi, peut être même le fait que notre amie commune, Nina soit rentrée se coucher, nous permet plus de liberté.

 

Oui parce que Nina a été surprise de me voir là. Il ne lui avait pas dit qu’il m’invitait. Surprise pas désagréablement mais….Ils ont eu une histoire tous les deux, il y a deux ans, qui s’est soldé par un échec.  Ils sont restés épisodiquement en bons termes mais ce n’est qu’il y a un an qu’ils ont vraiment fait le deuil de leur relation. Plus tard, le lendemain, dans la chaleur du hammam, Nina me confiera que ce type a brisé son cœur  tout en rejetant l’idée d’un nouveau « elle et lui » avec une certaine nostalgie. Et dans les vapeurs du bain qui pourtant prête à la confidence, je resterais silencieuse face à ses confidences en me disant que je deteste Abel de me mettre dans cette situation de mensonge par omission.

 

Mais en réalité, je n’aurais simplement pas du coucher avec lui.

 

D’ailleurs nous n’avons pas couché ensemble.

 

J’en reviens à samedi. L’alcool aidant, l’été facilitant, les circonstances encore…Nous nous sommes finalement retrouvés à la favela chic. Une envie de danser. Et je n’ai encore pas idée de comment cela à pu se produire mais quand les lumières se sont rallumés, il était devenu une évidence pour tout le monde (sauf peut être pour moi j’avais un petit doute mais là j’étais trop saoule pour me poser des questions) qu’Abel et moi rentrerions ensemble (si je ne me mettais pas à vomir avant, je me sentais franchement mal). Nous avons donc planté tout le monde là, Malia ne s’est pas même aperçu de ma disparition, sous le regard approbateur de la plupart d’entre nous.

 

Nous sommes rentrés. Chez lui. Une balade ultra compliquée sur les trottoirs de la ville parce que nous n’avions qu’un casque.

 

Je me sentais mieux et même bien.

 

Il a commencé à m’embrasser dans la cours.

Nous sommes montés à pied malgré l’ascenseur.

Comme je suis compliquée et à la fois prude et désinhibée nous avons encore parlé.

J’avais instauré une nouvelle distance.

Ce genre de distance intimidée que j’aime tant.

Ou je résiste encore un peu.

Ou mon corps crève de se donner et crève de ne pas le pouvoir.

Une dernière lutte avec moi même. Un délice.

Le lit.

Les corps nus.

Il était épuisé, j’ai voulu le laisser dormir, je me suis effondrée de fatigue.

Nous n’avons pas fait l’amour. A peine échangé quelques caresses.

Nous avions pourtant envie l’un de l’autre et le soleil était déjà levé.

La nuit d'avant j'étais pourtant dans les bras d'un autre homme qui me répétait que je lui manquerai à chaque instant depuis là.

Ecrit par peste76, le Jeudi 24 Juillet 2003, 12:06 dans la rubrique "Premiers Pas".